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Bretagne

Réduire les déchets plastiques sur les évènements sportifs

16 août 2018

christophe

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Réduire les déchets plastiques d’une manière générale semble être une action du gouvernement français sous l’impulsion de l’union Européenne.

Et en ce qui nous concerne, nous connaissons tous sur les évènements sportifs des objets plastiques dont nous avons besoin : avant de prendre un départ, pour un petit café du matin,  pendant la course avec les ravitaillements, à l’arrivée sur le ravito final et enfin au manège carré (la buvette !!).

Certains organisateurs en France (et d’ailleurs en Bretagne aussi), ont déjà mis dans leur règlement de course depuis longtemps l’obligation d’avoir un gobelet sur soi (Raidlight en a fait un qui est pliable). Et également certains ont déjà pris l’option des gobelets réutilisables pour la buvette (vendu ou en caution).

Il est vrai que ces premières décisions des organisateurs leur ont permis de réduire considérablement les déchets plastiques sur les courses ou à la buvette. Mais c’est surtout une question d’ordre logistique et financier. Plus besoin d’avoir de gobelets plastiques à gérer, à ramasser, et à jeter ! Plus d’achat, moins de coût !

                    gourde pliable                                  

Sur les courses, notamment sur le trail et forcément l’ultra, les coureurs utilisent leurs flasques (bidon très souple, lancé par Salomon, avec laquelle on a l’air d’un pro) ou leur propre bidon ou camelbak.

Et dans ce domaine des petits objets, la tendance est à l’évolution et à sa multiplication des marques et des contenants. Alors imaginez bien que fin 2019, la tendance va plus que s’accélérer …

 

Quand on parle de réduire les déchets plastiques, cela veut forcément dire que fin 2019 une fois que la règlementation va entrer en vigueur, le marché des objets pour le coureur et son ravitaillement va bouger, car les organisateurs vont profiter de ces mesures pour ne plus acheter d’objets plastiques, et laisser les coureurs avec leur propre matériel. Faudra t-il s’attendre à la queue sur les ravitos sur les courses de 12 km (et les autres d’ailleurs) ? Et sur toutes les courses sur route, on va faire comment ? Faire la queue face au tuyau d’eau pour attendre de remplir sa gourde ?

                                 

Une société a même lancé sur le marché des bulles d’eau pour le ravitaillement !! Mais tout le monde n’aura pas les finances pour proposer ce type de service à ses coureurs !! Merci le prix, sa logistique et merci l’hygiène !

           

 

 

 

 

 

En ce qui concerne les gobelets pendant la course, il faut s’attendre à sa fin ou alors à voir pour le maintien, mais qui va payer ? Reste à savoir comment les organisateurs sur route vont gérer la suite …

 

Maintenant à l’arrivée, il reste en place les gobelets réutilisables, avec l’histoire des cautions à 1€ qui vont fleurir de part et d’autre, et vos placards de cuisine qui va falloir agrandir, faute de place ! Et pas si sûr que ces gobelets soient eux-aussi d’une hygiène irréprochable !

Comme on dit, affaire à suivre ….

 

 

En détail la future législation …

L’Europe porte à présent son attention sur les dix produits en plastique à usage unique et les engins de pêche qui, collectivement, représentent 70 % des déchets marins en Europe. Les nouvelles règles comprendront:

  • une interdiction frappant certains produits contenant du plastique: Dans les cas où des solutions de remplacement sont facilement disponibles et peu coûteuses, les produits en plastique à usage unique seront exclus du marché. Cette interdiction s’appliquera aux bâtonnets de coton-tige, couverts, assiettes, pailles, bâtonnets mélangeurs pour boissons et tiges pour ballons en plastique; tous ces articles devront désormais être produits uniquement à partir de matériaux plus durables. Les récipients pour boissons à usage unique fabriqués à partir de plastique ne pourront être mis sur le marché que si leurs bouchons et couvercles demeurent attachés au récipient;
  • des objectifs de réduction de la consommation: Les États membres devront réduire l’utilisation des récipients alimentaires et gobelets pour boissons en plastique.Pour ce faire, ils pourront définir des objectifs de réduction au niveau national, proposer des produits de substitution au point de vente ou faire en sorte qu’aucun produit en plastique à usage unique ne puisse être fourni gratuitement.
  • des obligations incombant aux fabricants: Les fabricants prendront en charge une partie des frais de gestion et de nettoyage des déchets et des coûts liés aux mesures de sensibilisation concernant les récipients pour aliments, les sachets et emballages (par exemple pour les chips et les sucreries), les récipients et gobelets pour boissons, les produits du tabac avec filtres (tels que les mégots de cigarettes), les lingettes humides, les ballons et les sacs en plastique légers. Des mesures inciteront l’industrie à mettre au point des solutions de remplacement moins polluantes pour ces produits;
  • des objectifs de collecte: Les États membres devront atteindre un objectif de collecte de 90 % pour les bouteilles pour boissons à usage unique en plastique d’ici à 2025, en mettant en place, par exemple, des systèmes de consigne.
  • des exigences en matière d’étiquetage: Certains produits devront faire l’objet d’un étiquetage clair et normalisé indiquant le mode d’élimination des déchets, les effets néfastes du produit sur l’environnement et la présence de matières plastiques dans les produits. Ces dispositions s’appliqueront aux serviettes hygiéniques, aux lingettes humides et aux ballons;
  • des mesures de sensibilisation: Les États membres seront tenus de sensibiliser les consommateurs aux effets néfastes des dépôts sauvages de déchets de produits en plastique à usage unique et d’engins de pêche ainsi que sur les systèmes de réutilisation et les solutions de gestion des déchets qui s’offrent pour ces produits.